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Le Diabolique Docteur Mabuse Fritz Lang (1960)
mardi 7 janvier 2025 Théâtre des Variétés, 19 h

Alors qu’il se rendait à la télévision où il devait faire d’importantes révélations, un reporter est retrouvé mort dans sa voiture. Peu de temps avant, le commissaire Kras avait été informé du drame par une vision du docteur Cornelius, un aveugle qui pratique la divination et informe la police à ses heures. Selon les premiers éléments de l’enquête, le reporter aurait été assassiné à l’aide d’une nouvelle arme mise au point par les États-Unis, dont le prototype a été dérobé quelques mois plus tôt. Des similitudes avec un crime ancien font ressurgir l’ombre du docteur Mabuse, un génie du mal qui sévissait à la fin des années 1920 et dont le IIIe Reich a étouffé les crimes.

Die Tausend Augen des Dr MabuseRFA, France, Italie, 1960, noir et blanc, 103 min., vostf.
Réalisation : Fritz Lang. Scénario : Fritz Lang, Heinz Oskar Wuttig d’après le personnage du roman Dr. Mabuse, der Spieler de Norbert Jacques et Jan Fethke. Image : Karl Löb, Karl-Heinz Linke, Ernst Zahrt. Son : Eduard Kessel. Musique originale : Bert Grund. Musique préexistante : Werner Müller. Décors : Erich Kettelhut, Johannes Ott. Costumes : Ina Stein. Montage : Walter Wischniewsky, Waltraud Wischniewsky. Production : Central Cinema Compagnie-Film GmbH, Critérion Films, CEI-Incom. Avec : Dawn Addams (Marion Menil), Peter Van Eyck (Henry B. Travers), Gert Fröbe (le commissaire Kras), Wolfgang Preiss (le professeur Jordan et Peter Cornelius), Kurt Ackermann (la voix de Peter Cornelius), Werner Peters (Hieronymus B. Mistelzweig), Andrea Checchi (Berg), Marieluise Nagel (la jolie blonde).

Les dialogues s’enchaînent sans le moindre relâchement – et la qualité de la direction d’acteurs témoigne, une nouvelle fois, du génie du réalisateur, dont chaque plan est aussi décisif qu’indispensable. Du mystérieux cabinet de Cornelius au bar du Luxor, à travers les couloirs et les chambres que surveille en permanence Mabuse, le film est mouvementé à l’égal d’un serial, tout en permettant à Lang de retrouver ses thèmes essentiels, la lutte du bien et du mal notamment. Le destin a voulu que cette œuvre parfaite soit la dernière de cet homme qui, à soixante et onze ans, fermait une boucle ouverte près d’un demi-siècle auparavant. Sans avoir la vision sociale et historique de ses prédécesseurs ancrés dans la réalité de l’Allemagne de la république de Weimar, Le Diabolique Docteur Mabuse est une œuvre fascinante.
André Moreau, Télérama n° 2152, 10 avril 1991, p. 103.

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