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Agent trouble Jean-Pierre Mocky (1987)
mardi 28 janvier 2025 Théâtre des Variétés, 19 h

Séance présentée par Éric Le Roy, responsable accès, valorisation et enrichissement des collections du CNC.

 

Au milieu d’une tempête de neige, Victorien, jeune routard, découvre un car immobilisé chargé d’une cinquantaine de vacanciers, tous morts. Il entreprend de les soulager de leurs biens. À Paris, il confie son secret et son butin à sa « tantine », Amanda Weber, une sage conservatrice de musée. Lorsque la télévision annonce la noyade de cinquante touristes dans un lac glacé d’Alsace, le rêveur Victorien comprend qu’il est sans doute tombé sur une affaire qui le dépasse.

France, 1987, couleur, 90 min.
Réalisation : Jean-Pierre Mocky. Scénario : Jean-Pierre Mocky d’après le roman L’Homme qui aimait les zoos de Malcolm Bosse. Image : William Lubtchansky. Son : Jack Jullian, Jean-Bernard Thomasson. Musique originale : Gabriel Yared. Décors : Michèle Abbé- Vannier. Montage : Jean-Pierre Mocky, Bénédicte Teiger. Production : Koala Films, Canal+, FR3 Cinéma, Alliance Film et Communication. Avec : Catherine Deneuve (Amanda Weber), Richard Bohringer (Alex), Tom Novembre (Victorien), Dominique Lavanant (Karen), Sylvie Joly (Edna), Jean Abeillé (l’agriculteur), Pierre Arditi (Stanislas Gauthier), Maxime Leroux (le « vétérinaire »), Héléna Manson (la conservatrice du musée), Jean-Pierre Mocky (un haut fonctionnaire).

Mocky n’est pas Hitchcock, on le savait déjà. Le suspense fait donc un peu défaut à Agent trouble. Mais dès qu’il prend du champ par rapport à l’histoire, à nouveau, sa mécanique triomphe : cette façon qu’il a de nous faire partager sa jubilation à croquer M. ou Mme Tout-le-monde, à flinguer un homme de main en jouant à marabout-bout de ficelle, et plus encore à oser quelque audace avec la star Deneuve […]. Mocky tient, dans la communale du cinéma français, le rôle du cancre. À trop le retenir, on lui coupe les ailes ; à trop le laisser aller, il risque de bâcler. […] Ainsi reste-t-il ce cinéaste hérétique qui sait nous faire partager son besoin urgent de tourner pour mieux pilonner l’idéologie de crise, consensuelle et polie […].
Frédéric Sabouraud, Cahiers du cinéma n° 398, juillet-août 1987.

Première partie

Un instantané « Monaco en films » issu des collections de l’Institut.

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