Un vol de bijoux est commis dans un immeuble bourgeois de Rome situé en face du palais Farnèse. Chargé de l’enquête, le commissaire Ingravallo porte d’abord ses soupçons sur le fiancé d’Assuntina, la domestique de Liliana Banducci, qui vit dans l’appartement d’en face. Mais l’affaire se révèle plus trouble et complexe que prévu : la victime du vol semble peu encline à aider la police, Assuntina et son fiancé cherchent à se marier en hâte et, quelques jours plus tard, on retrouve Banducci assassinée.
Un maledetto imbroglio – Italie, 1959, noir et blanc, 115 min., vostf.
Réalisation : Pietro Germi. Scénario : Alfredo Giannetti, Ennio De Concini, Pietro Germi, d’après un roman de Carlo Emilio Gadda. Image : Leonida Barboni. Musique : Carlo Rustichelli. Décors : Carlo Egidi. Costumes : Bona Magrini. Montage : Roberto Cinquini. Production : Riama Film. Avec : Pietro Germi (l’inspecteur Ciccio Ingravallo), Claudia Cardinale (Assuntina), Franco Fabrizi (Valdarena), Cristina Gaioni (Virgina), Claudio Gora (Remo Banducci), Eleonora Rossi Drago (Liliana Banducci), Saro Urzì (le détective Saro), Nino Castelnuovo (Diomede).
Sous un titre inspiré de Divorce à l’italienne qui vient de connaître un gros succès, sort ce film, réalisé il y a quatre ans par le même Pietro Germi, avec sensiblement la même équipe technique. Auteur complet, Germi est à la fois coscénariste, réalisateur et mène le jeu en tant que comédien. C’est un film policier d’une très grande aisance d’écriture, brillant, nerveux, qui profite d’une enquête difficile pour présenter et décrire des types humains souvent peu reluisants. Un humour discret et efficace, encore qu’il soit souvent acerbe, détend l’atmosphère d’un film qui aurait pu être trop « noir ». Il est en plus remarquablement interprété.
Jean Houssaye, Index Cinéma 64, La Cinématographie française, 1963, p. 1667.
Un instantané « Monaco en films » issu des collections de l’Institut