Un couple de bourgeois anglais sans enfants, Alexander et Katherine Joyce, mariés depuis huit ans, viennent dans la région de Naples pour régler une affaire d’héritage. Pour la première fois depuis leur mariage, ils se retrouvent seuls, face à face, et constatent qu’ils n’ont rien à se dire. Katherine visite les musées et les sites touristiques, Alexander recherche les compagnies féminines. Leur ennui et leur insatisfaction les conduisent au bord de la rupture.
Viaggio in Italia – Italie, France, 1953, noir et blanc, 88 min., vostf.
Réalisation : Roberto Rossellini. Scénario : Roberto Rossellini, Vitaliano Brancati. Image : Vincenzo Serafin. Son : Eraldo Giordani. Musique originale : Renzo Rossellini. Décors : Piero Filippone. Costumes : Fernanda Gattinoni. Montage : Jolanda Benvenuti. Production : Sveva Film, Junior Film, Francinex, Italia Film, Les Films Ariane, Société générale de cinématographie. Avec : Ingrid Bergman (Katherine Joyce), George Sanders (Alexander Joyce), Maria Mauban (Marie Rastelli), Tony La Penna (Tony Burton), Anna Proclemer (la prostituée), Natalia Ray-La Penna (Natalia Burton), Jackie Frost (Judy), Leslie Daniels (Leslie Harris), Paul Muller (Paul Dupont).
Voyage en Italie, incompris à l’époque parce que trop en avance sur le cinéma de son temps, est l’une des œuvres qui ont le plus contribué
à jeter les bases d’un cinéma moderne, désenglué du naturalisme psychologique. Moderne l’était ce refus de fictions qui dénaturent, de démonstrations appuyées […], de brio technique. Moderne l’était cet accent porté sur la simplicité […] tant des intrigues que de l’écriture, cette conception du récit qui intègre l’autobiographie pour mieux la dépasser […]. Moderne l’était surtout cette volonté […] de révéler, le plus directement, le plus charnellement possible, les mouvements souterrains de la conscience et d’unir, dans une même coulée incandescente et lumineuse, l’amour d’une terre, l’Italie, et l’amour de l’humanité. Un film à voir ou à revoir, absolument.
Frantz Gevaudan, Cinéma n° 242, 1979, p. 110.
Un instantané « Monaco en films » issu des collections de l’Institut et un court métrage :
Télévision œil de demain de J.K. Raymond-Millet (France, 1947, noir et blanc, 24 min.).
Inspiré d’un essai de René Barjavel, le film dessine le futur de la télévision en format de poche.