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Solaris Andreï Tarkovski (1972)
mardi 26 mars 2024 Théâtre des Variétés, 20 heures

Le savant russe Kelvin est envoyé en mission sur la station orbitale de Solaris, une planète mystérieuse entièrement recouverte par un océan. À son arrivée, le désordre règne à bord du laboratoire spatial. Kelvin découvre que son ami, le physicien Gibarian, s’est suicidé et que les deux autres savants sont dans un état nerveux inquiétant.

URSS, 1972, couleur, 165 min., vostf.
Prix du jury au Festival de Cannes, 1972
Réalisation : Andreï Tarkovski. Scénario : Andreï Tarkovski, Friedrich Gorenstein, d’après le roman de Stanislaw Lem. Image : Vadim Yusov. Son : Semion Litvinov. Musique originale : Edouard Artemiev. Décors : Mikhaïl Romadine. Montage : Lyudmila Feiginova. Production : Mosfilm. Avec : Donatas Banionis (Kris Kelvin), Natalia Bondartchouk (Khari), Jüri Järvet (le docteur Snauth), Anatoli Solonitsyne (Sartorius), Vladislav Dvorjetski (Burton), Nikolaï Grinko (le père de Kris), Sos Sargisyan (Gibarian).

On peut rester allergique au lyrisme de Tarkovski, profondément russe et qui s’inscrit dans la lignée de Pouchkine et de Dovjenko. Certains y virent – déjà dans Roublev – un certain « académisme ». Tarkovski n’a pas changé. Il n’y a aucune solution de continuité, ni dans les thèmes, ni dans l’expression, entre Roublev et Solaris. Celui-ci est sans doute formellement moins accompli que le précédent, mais il apporte au cinéma soviétique, au cinéma de science- fiction en général, une œuvre dont on n’a pas fini d’évaluer l’importance de la richesse. À l’opposé de 2001 de Kubrick, par sa conception, mais d’une résonance égale. Le lyrisme de Tarkovski, l’envergure de sa pensée, s’y manifestent dans toute leur puissance : ils ne bouleversent pas le langage, mais l’amplifient.
Michel Capdenac, Écran n°23, mars 1974, p. 52.

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