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Main basse sur la ville Francesco Rosi (1963)
mardi 11 mars 2025 Théâtre des Variétés, 19 h

L’entrepreneur Nottola s’est assuré, grâce à des complicités politiques, la propriété de terrains qui devaient servir à des constructions d’intérêt public. Une maison vétuste, voisine du chantier où l’entreprise de Nottola creuse les fondations d’un nouvel immeuble, s’écroule, faisant de nombreuses victimes. L’affaire fait grand bruit au sein du conseil municipal, mené par le représentant de la gauche qui réclame une enquête. Celle-ci a bien des difficultés à établir les responsabilités. Les élections au conseil municipal approchent et Nottola, qui a posé sa candidature, convainc son associé de l’importance pour leur groupe politique d’être représenté par eux au conseil et de ne faire en aucun cas figure d’accusés.

Le Mani sulla città Italie, 1963, noir et blanc, 110 min., vostf.
Réalisation : Francesco Rosi. Scénario : Francesco Rosi, Raffaele La Capria, Enzo Provenzale, Enzo Forcella, d’après un sujet de Francesco Rosi et Raffaele La Capria. Dialogues : Francesco Rosi. Image : Gianni Di Venanzo, Pasqualino De Santis. Son : Vittorio Trentino, Fausto Ancillai. Musique originale : Piero Piccioni. Décors : Sergio Canevari. Costumes : Marilù Carteny. Montage : Mario Serandrei. Production : Galatea Film. Avec : Rod Steiger (Edoardo Nottola), Salvo Randone (De Angelis), Guido Alberti (Maglione), Angelo D’Alessandro (Balsamo), Carlo Fermariello (De Vita), Marcello Cannavale (un ami de Nottola), Alberto Canocchia (un ami de Nottola), Gaetano Grimaldi Filioli (un ami de Nottola), Terenzio Cordova (le commissaire).

C’est aussi un combat d’idées que Rosi met en scène : d’un côté la compromission, les calculs, l’intérêt de quelques-uns mais aussi des maisons modernes, des appartements salubres et ensoleillés, plus de place pour les gens pauvres des vieux quartiers démolis ; de l’autre, une honnêteté qui passe sur le confort, une rigueur d’esprit qui ne cède rien au gain, mais la solitude, l’échec, l’inefficacité finale. On le voit, ce n’est pas un simple manichéisme. Et le grand mérite de Rosi est d’avoir considéré cette lutte dans son ambiguïté fondamentale et proprement humaine : dans sa dimension tragique. Dans ce choc, la sécheresse devient poésie.
Jean-Louis Comolli, Cahiers du cinéma n° 148, octobre 1963, p. 30.

Première partie

Un instantané « Monaco en films » issu des collections de l’Institut.

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