Jeune cinéaste, Anna effectue une tournée en Allemagne de l’Ouest pour présenter son dernier film. Gares, hôtels, attentes, silences, solitude, errance, rencontres.
France, Belgique, RFA, 1978, couleur, 127 min.
Réalisation et scénario : Chantal Akerman. Image : Jean Penzer. Son : Henri Morelle. Décors : Philippe Graff. Montage : Francine Sandberg. Production : Hélène Films, Unité Trois, Paradise Films, Zweites Deutsches Fernsehen. Avec : Aurore Clément (Anna), Helmut Griem (Heinrich), Magali Noël (Ida), Lea Massari (la mère d’Anna), Hanns Zischler (Hans), Jean-Pierre Cassel (Daniel).
Filmé à la « première personne », Les Rendez-vous d’Anna est d’abord un film touchant, profondément émouvant. C’est sans doute le premier film de Chantal Akerman qui n’exige pas a priori une approche purement cinéphilique, c’est sans doute une ouverture de cette jeune cinéaste vers un public plus large, pour autant qu’une certaine sensibilité et une certaine bonne volonté d’attention soient au rendez-vous. […] Avec Les Rendez-vous d’Anna, Chantal Akerman suit les traces de Wim Wenders, dont se retrouvent ici aussi bien les thèmes essentiels que les conceptions formelles. Par son errance, par sa solitude, par ses interrogations, par ses doutes, ses remises en cause, ainsi que par son métier, Anna est très proche du Bruno d’Au fil du temps, elle aussi est en elle-même la fin d’un certain type de cinéma, témoin et acteur de cette fin […].
Gilles Colpart, La Saison cinématographique 1979, p. 270.