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La Passion de Jeanne d’Arc Carl Theodor Dreyer (1928)
vendredi 17 mai 2024 Salle Garnier, 20 heures

Label « Ciné-concert » en partenariat avec l’orchestre philharmonique de Monte-Carlo.

Ciné-concert de l’orchestre sous la direction de Franck Strobel.

Le procès de Jeanne d’Arc, depuis son arrestation jusqu’à sa mort sur le bûcher.

France, 1928, noir et blanc, 88 min.
Réalisation et scénario : Carl Theodor Dreyer. Image : Rudolph Maté, Goesta Kottula. Musique originale : Victor Alix, Léo Pouget. Décors : Jean-Victor Hugo (maquettes), Hermann Warm. Costumes : Jean-Victor Hugo (maquettes), Valentine Hugo. Montage : Marguerite Beaugé, Carl Theodor Dreyer. Production : Société générale de films. Avec : Renée Falconetti (Jeanne), Eugène Silvain (l’évêque Cauchon), Maurice Schutz (Nicolas Loyseleur), Louis Ravet (Jean Beaupère), André Berley (Jean d’Estivet), Antonin Artaud (Jean Massieu), Gilbert Dalleu (Jean Lemaître), Jean d’Yd (Nicolas de Houppeville), Paul Delauzac (Martin Ladvenu).

Billetterie en ligne ici

L’idée géniale de l’auteur est d’avoir conçu son drame à partir du handicap majeur de son moyen d’expression, le cinéma muet, et d’avoir délibérément voulu filmer la parole en actes par les seules images. Pour cela Dreyer n’a pas cherché à transposer les échanges verbaux entre Jeanne et ses juges aux moyens d’habiles subterfuges. Au contraire, il condense admirablement le texte et scande son film sur une alternance entre plans de visages, de bouches, de regards, de gestes, de mimiques, et de brefs intertitres visuels que le spectateur lit quelques secondes après que les paroles ont été proférées par le personnage. Il en résulte une écoute d’une intensité inégalée, comme si le dialogue des personnages surgissait de l’intérieur même du spectateur. Pour la première fois, Dreyer donne à voir la parole, jusqu’au crépitement des flammes du bûcher final. Le destin du film sera aussi dramatique que celui de l’héroïne car le négatif brûlera deux fois avant que l’on retrouve miraculeusement, en 1984, une copie positive originale de 1928 dans un asile d’aliénés en Norvège.
Michel Marie, Dictionnaire mondial des films, Larousse, 2002, p. 597.

Label « Ciné-concert »

Depuis 2008, l’Institut propose dans sa saison culturelle, un ciné-concert qui associe la projection d’un chef-d’œuvre du cinéma muet, avec l’exécution « en direct » d’une partition musicale. Parmi les films présentés : La Nouvelle Babylone de Gregory Kozintsev et Leonid Trauberg (1929), Les Lumières de la ville et Les Temps modernes de Charles Chaplin (1931, 1936), Le Mécano de la Generale de Buster Keaton (1927), Folies de femmes d’Erich von Stroheim (1921), Metropolis de Fritz Lang (1927).

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