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Douleur et Gloire Pedro Almodóvar (2019)
mardi 28 mai 2024 Théâtre des Variétés, 20 heures

Douleur et Gloire raconte une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 1960, les années 1980 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.

Dolor y Gloria – Espagne, France, 2019, couleur, 113 min., vostf.
Réalisation et scénario : Pedro Almodóvar. Image : José Luis Alcaine. Son : Sergio Bürmann. Direction artistique : Maria Clara Notari. Décors : Antxón Gómez. Costumes : Paola Torres. Musique originale : Alberto Iglesias. Montage : Teresa Font. Production : El Primer Deseo AIE, El Deseo DA. Avec : Antonio Banderas (Salvador), Asier Etxeandia (Alberto), Leonardo Sbaraglia (Federico), Nora Navas (Mercedes), Julieta Serrano (Jacinta, âgée), Penélope Cruz (Jacinta, jeune), César Vicente (Eduardo), Cécilia Roth (Zulema).

L’éclatante réussite de Douleur et Gloire confirme, après Julieta, le regain de puissance émotionnelle du cinéma de Pedro Almodóvar. Les Étreintes brisées et La Piel que habito étaient des œuvres raffinées mais quelque chose de glacé y bridait l’élan des affects, quand Les Amants passagers échouait à renouer avec le côté primaire de ses premiers films. (…) Douleur et Gloire, aussi splendide et fiévreux que Julieta, est son jumeau plus apaisé. Le film est âpre mais chemine vers la réconciliation, le réveil des sensations perdues, la sortie de la dépression. Difficile de savoir pourquoi l’émotion nous assaille d’un bout à l’autre, mais l’évidence est là, auréolée d’un mystère. La quête de l’émotion qu’elle soit douleur ou désir, est le grand sujet du film.
Jean-Sébastien Chauvin, Cahiers du cinéma n° 755, mai 2019, p. 8.

Première partie

Un instantané « Monaco en films » issu des collections de l’Institut et un court métrage :
Faire la mort d’Alain Cavalier (France, 2011, couleur, 4 min.).
Faire l’amour ou donner la mort devant une caméra, il y a peut-être un problème.