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Close-up Abbas Kiarostami (1990)
mardi 12 novembre 2024 Théâtre des Variétés, 19 h

Cinéphile obsessionnel et sans emploi, Hossein Sabzian ne peut résister à la tentation de se faire passer pour le célèbre cinéaste Mohsen Makhmalbaf, à qui il ressemble, afin de s’attirer les faveurs d’une famille iranienne bourgeoise. Une fois démasqué, cet homme est traîné devant la justice pour escroquerie. Apprenant ce fait divers, le réalisateur Abbas Kiarostami s’empresse de réunir une équipe de tournage afin de reconstituer les faits et de filmer le procès de Sabzian.

Nemaye nazdikIran, 1990, couleur, 94 min., vostf.
Réalisation et scénario : Abbas Kiarostami. Image : Ali Reza Zarrindast. Son : Ahmed Asgari. Montage : Abbas Kiarostami. Production : Kanoon. Avec : Hossain Sabzian, Mohsen Makhmalbaf, Abolfazl Ahankhah, Ahmad Reza Moayed Mohseni, Hossain Farazmand, Hooshang Shamaei.

Le mystère, l’étrangeté que suscite le film tiennent à cet improbable mélange entre la gravité de l’enjeu (parler de la souffrance des gens, l’exprimer à l’écran le plus sérieusement du monde) et la vanité de cette entreprise (croire en cette mission) puisque sans cesse confrontée à la dérision, la vacuité de ce moyen d’expression qu’est le cinéma. […] De Close-up on peut dire aussi qu’il ne s’agit, après tout, que d’un film […] mais le film ne parvient jamais à nous faire oublier – c’est sa force, là où il est grand – qu’il s’agit avant toute chose, à l’intérieur de ce gros plan, d’un être humain, un visage de chair, présent, qui vit vraiment une expérience qui l’engage corps et biens (c’est vraiment le film, le rôle de sa vie qui se déroule réellement sous nos yeux) et devant laquelle – la tragédie d’un homme qui est tout sauf ridicule – il est difficile de rester insensible.
Charles Tesson, Cahiers du cinéma, hors-série, 1991, p. 90-91.

Première partie

Un instantané « Monaco en films » issu des collections de l’Institut et un court métrage :
Personne de Christoph Girardet et Matthias Müller (Allemagne, 2016, couleur, noir et blanc, 15 min.).
Cet homme est célèbre, mais qu’en savons-nous, qui est-il vraiment ? Jean-Louis Trintignant prend successivement le visage de Henry Fonda, de Grégory Peck, etc. C’est quelqu’un, personne, n’importe qui. C’est nous au cours du temps.

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