Durant son enfance, Jean-Charles Gardetto a beaucoup été filmé par son père : avec ses amis ou jouant sur les terrasses de leur maison à La Turbie, mais aussi lors de départs en camps de vacances, dans les bus chargeant ses camarades à l’ancienne gare de Monte-Carlo. Toutes ces vues racontent bien davantage qu’une vie de famille : elles témoignent de la vie des enfants du pays durant les années 1960 et 1970. Inspecteur des jeux à la Société des bains de mer, ancien champion d’aviron, son père, Émile Gardetto, s’intéressait tout autant aux événements de son pays. Il consignait sur pellicule, consciencieusement, les grands travaux du prince Rainier III, couvrait avec un œil documentaire les compétitions du Grand Prix, mais aussi celles des modèles réduits, karts comme voitures téléguidées. Il était un passionné de cinéma : son fils se rappelle les heures qu’il passait à coller ses pellicules.
À son tour, Jean-Charles Gardetto filme les voyages scolaires et participe activement au Caméra-Club du lycée Albert Ier conduit par Michèle Rebagly. Gardetto père et fils excellent en technique cinéma : sens du cadrage et de la durée, de la stabilité. Leur parfaite maîtrise de l’exposition permet au kodachrome de faire éclater toutes ses couleurs.