Au même titre que les mariages, les communions font partie de ces moments privilégiés de la vie que les caméras s’empressent d’immortaliser. S’il suffisait d’une image pour décrire ce document amateur, sans doute pourrait-on choisir celle-ci : dans sa robe de communiante blancheur immaculée, une jeune fille est assise sur une balancelle aux côtés d’un vieil homme tout de noir vêtu qu’on devine être son aïeul. En même temps qu’il décrit le rituel, la photo de famille sur les marches de l’église, le film s’attarde ainsi sur les à-côtés de la cérémonie et parvient à saisir l’intemporel derrière le vernis des choses. Ce « décollement » de la réalité est assurément ce que le cinéma amateur nous offre de meilleur.