Le gros plan par lequel le cinéaste choisit de commencer son film, en situe parfaitement son sujet : le marché de Monte-Carlo. Dressé depuis 1894 sur le côté gauche de l’église Saint Charles, ce bâtiment héberge des boutiques d’électronique, de chauffage, des garages, le café Léonce, et étend son dynamisme commercial aux rues adjacentes, peuplées d’enseignes de poissonnerie, de primeurs, de quelques restaurants. Complété par les petites halles du 22 avenue de Saint-Charles, le marché est presque centenaire quand le quartier est totalement restructuré au tournant des années 1990. En arrière-plan, on remarque déjà la construction de l’immeuble Le Régina qui fera la jonction entre le boulevard des Moulins et l’avenue Saint Charles. L’emplacement délaissé par l’ancienne halle accueillera un bâtiment offrant parking, école, logements, piscine publique et grands magasins, tandis que les étalages du marché reviendront progressivement dans la zone piétonne reliant une seconde construction moderne, le Saint Charles, dans lequel sera relogée le célèbre Bazar Picco.