Les films d’amateurs constituent souvent les seuls témoignages filmés d’événements insolites ou imprévisibles. On ne remerciera jamais assez les auteurs de ces fragments de pellicule qui empêchent la mémoire de s’évanouir totalement. La tempête qui s’est abattue sur la Côte d’azur en novembre 1961, n’a pas épargné Monaco, où le vent a balayé violemment le port de Fontvieille. Gilbert Scorsolio filme, en couleurs, des scènes de désolation, les bateaux retournés dans l’eau, les débris qui jonchent les berges, le regard interloqué des badauds, tandis que la solidarité s’installe pour sauver ce qui peut l’être encore.