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Lettre d’amour Kinuyo Tanaka (1953)
mardi 17 octobre 2023 Théâtre des Variétés, 20 heures

Reikichi, un marin démobilisé, vit dans l’obsession de Michiko, une femme qu’il a aimée avant la guerre. Quand il n’erre pas dans les rues de Tokyo à la recherche de son amour perdu, il fréquente son frère Hiroshi, qui rêve d’ouvrir une librairie, ou bien Naoto, un camarade devenu écrivain public. Ce dernier écrit des lettres en anglais pour les jeunes femmes abandonnées par les soldats américains, à qui elles réclament de l’argent.

Koibumi – Japon, 1953, noir et blanc, 98 min., vostf.
Réalisation : Kinuyo Tanaka. Scénario : Keisuke Kinoshita d’après un roman de Fumio Niwa. Image : Hiroshi Suzuki. Direction artistique : Seigo Shindô. Musique : Ichirô Saitô. Montage : Toshio Gotô. Production : Shintôhô. Avec : Masayuki Mori (Reikichi Mayumi), Yoshiko Kuga (Michiko Kubota), Jukichi Uno (Naoto Yamaji), Jûzô Dôsan (Hiroshi Mayumi), Chieko Seki (l’amie d’Hiroshi), Shizue Natsukawa (la mère de Reikichi et Hiroshi).

La force de Lettre d’amour – outre ses audaces formelles, son découpage intuitif nerveux, ses profondeurs de champ, sa façon de magnifier les visages par des battements de lumière – tient aussi au parti pris de filmer en décors naturels, d’inscrire les tourments intimes des personnages dans le contexte social (le Japon de la reconstruction). Comme si Tanaka effectuait une greffe entre une veine documentaire proche du néoréalisme et une autre mélodramatique façon Douglas Sirk, le tout porté par des acteurs admirables.
Nathalie Dray, Libération, 19-20 février 2022, p. 23.

Première partie

Un instantané « Monaco en films » issu des collections de l’Institut et un court métrage :
III de Marta Pajek (Pologne, 2018, couleur, 12 min.)
La rencontre soudaine entre un homme et une femme prend la tournure d’un acte hypnotique, un jeu de plaisir et de malaise entre attirance et répulsion.