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Les Fraises sauvages Ingmar Bergman (1957)
mardi 14 novembre 2023 Théâtre des Variétés, 20 heures

Le professeur Isak Borg doit se rendre à Lund pour recevoir une distinction honorifique couronnant sa brillante carrière de médecin. La veille, il fait un rêve étrange qui l’incite à traverser le pays au volant de sa voiture plutôt qu’en avion. Sa belle-fille Marianne décide de faire le trajet avec lui. Lors de ce voyage, Isak va se remémorer divers épisodes qui ont marqué sa vie.

Smultronstället – Suède, 1957, noir et blanc, 91 min., vostf.
Réalisation, scénario et dialogues : Ingmar Bergman. Image : Gunnar Fischer. Musique originale : Erik Nordgren. Décors : Gittan Gustafsson. Costumes : Millie Ström. Montage : Oscar Rosander. Production : Svensk Filmindustri. Avec : Victor Sjöström (le professeur Isak Borg), Ingrid Thulin (Marianne Borg), Bibi Andersson (Sara), Gunnar Björnstrand (Evald Borg), Folke Sundquist (Anders), Björn Bjelfvenstam (Viktor), Naima Wifstrand (la mère d’Isak), Jullan Kindahl (Mademoiselle Agda), Gunnar Sjöberg (Sten Alman, l’ingénieur), Gunnel Broström (Berit Alman), Per Sjöstrand (Sigfrid Borg), Eva Norée (Anna Borg), Gertrud Fridh (Karin, la femme d’Isak), Max von Sydow (Henrik Åkerman, le garagiste).

Ce qui est le plus admirable dans la construction du film, c’est le constant transfert du rêve à la réalité et de la réalité au rêve. Par une dialectique subtile s’étendant sur une période de vingt-quatre heures, les faits et gestes et les rêves racontés par le héros se fondent pour nous suggérer à la fois son portrait et son évolution, son caractère et sa situation, en un mot ce qu’il a d’éternel et ce qu’il a de particulier. La description « psychanalytique » confère à ce portrait un véritable suspense, un sentiment d’attente et de découverte progressive. La concentration sur un seul personnage (contrairement à l’habitude de l’auteur) aboutit à une sorte de raffinement, d’épuration et d’approfondissement des thèmes bergmaniens.
Fereydoun Hovyda, Cahiers du cinéma n° 95, mai 1959, p. 44.

Première partie

Un instantané « Monaco en films » issu des collections de l’Institut et un court métrage :
Le Vieillard du Restelo de Manoel de Oliveira (France, Portugal, 2014, couleur, 18 min., vostf).
Oliveira réunit sur un banc du XXIe siècle Don Quichotte, le poète Luís Vaz de Camões, les écrivains Teixeira de Pascoaes et Camilo Castelo Branco. Ensemble, emportés par les mouvements telluriques de la pensée, ils dérivent entre passé et présent, défaites et gloire, vanité et folie.