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Les Bonnes Femmes Claude Chabrol (1960)
mardi 25 février 2025 Théâtre des Variétés, 19 h

Vendeuses dans un magasin d’appareils ménagers, Jane, Ginette, Jacqueline et Rita passent leurs journées à s’ennuyer entre deux rayons et leurs soirées à traquer la compagnie des hommes et un bonheur bien souvent incertain. Jane, mariée, accumule les amants d’un soir. La nuit venue, Ginette se transforme en chanteuse italienne et se donne en spectacle. Rita subit lâchement un fiancé médiocre et une belle-famille exaspérante. Jacqueline, la plus digne des quatre, cherche désespérément l’amour sincère. Mais pour elle, comme pour ses amies, les rencontres d’un soir et les rêves qu’elles suscitent sont souvent synonymes de désillusions.

France, Italie, 1960, noir et blanc, 92 min.
Réalisation : Claude Chabrol. Scénario et dialogues : Paul Gégauff. Image : Henri Decaë, Jean Rabier. Son : Jean-Claude Marchetti. Musique originale : Paul Misraki, Pierre Jansen. Décors : Jacques Mély. Montage : Jacques Gaillard. Production : Panitalia, Paris Film Production. Avec : Bernadette Lafont (Jane), Stéphane Audran (Ginette), Clotilde Joano (Jacqueline), Lucile Saint-Simon (Marguerite, dite Rita), Mario David (André Lapierre, le motocycliste), Ave Ninchi (Madame Louise), Claude Berri (André, le fiancé de Jane).

La Jane des Bonnes Femmes fut le plus beau des quatre rôles que Chabrol offrit à Bernadette Lafont au début de sa carrière. Il y eut Marie la sauvageonne (Le Beau Serge, 1958), Julie à l’érotisme solaire (À double tour, 1959) et la terrible Ambroisine (Les Godelureaux, 1961). Dans cette parodie de récit existentialiste, le démoniaque Brialy jette un sort à son rival (« À moi Satan ! »), et fait apparaître, littéralement dans les flammes, Bernadette Lafont. Tentatrice, comme un chat ayant pris forme humaine, elle arpente le boulevard Saint-Germain à la recherche de sa victime. Dans cette France grisâtre, où la domination masculine commençait à peine à être ébranlée, Lafont fut une sorcière et monstresse mais surtout et déjà une femme libre.
Stéphane du Mesnildot, Cahiers du cinéma n° 692, septembre 2013, p. 83.

Première partie

Un instantané « Monaco en films » issu des collections de l’Institut et un court métrage :
Plus douce est la nuit de Fabienne Wagenaar (France, 2024, couleur, 18 min.).
Afrique de l’Ouest, début des années 1960. Un officier français est chargé de retrouver un missionnaire disparu. Son enquête, entre méfiance, silence et préjugés, le conduit loin de la lumière des rivages, là où le jour et la nuit se confondent.

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