À l’instar des reporters d’actualités, les cinéastes amateurs de Monaco ont très tôt la volonté de cinématographier l’histoire de leur pays. Si des films documentent les événements dynastiques, les manifestations sportives et culturelles, les grands chantiers à l’œuvre en Principauté attirent aussi l’attention de ces amateurs. Dans les années 1960, ils suivent le chantier de construction du stade nautique Rainier III, celui de l’installation de l’éclairage du stade Louis II, le terre-plein de Fontvieille tout comme les travaux du bord de mer du Larvotto.
Ayant compris l’intérêt de s’appuyer sur le savoir-faire des membres du Cinéam, et l’économie non négligeable qu’il constitue « eu égard aux tarifs pratiqués par les maisons spécialisées dans la production cinématographique », le Gouvernement princier confie au Cinéam, en 1981, la mission d’imprimer sur pellicule les étapes des grands chantiers de la Principauté. École des Révoires, Park Palace, tunnel de Serravalle, parking des Pêcheurs, église Saint-Nicolas, stade Louis II, tous ces ouvrages, et bien d’autres encore, sont filmés dans la durée, avec un soin tel que ces images, parfois spectaculaires et souvent inédites, constituent aujourd’hui un matériau d’archive incomparable pour documenter les changements urbanistiques du Monaco des années 1980.
Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine organisées par la Principauté, le dimanche 5 octobre.