logo
L’Arbre de l’authenticité Sammy Baloji (2025)
mardi 4 novembre 2025, 19h Théâtre des Variétés

Label « Film d’artiste » en partenariat avec le NMNM – Nouveau musée national de Monaco.

The Tree of Authenticity, Belgique, Congo, 2025, couleur, 89 min.
Réalisation : Sammy Baloji. Scénario : Ellen Meiresonne, David Van Reybrouck, Thomas Hendricks.

Au cœur de la forêt équatoriale du Congo, les vestiges d’un centre de recherche consacré à l’agriculture tropicale dévoilent le lourd héritage du passé colonial et ses liens étroits avec le problème pressant du changement climatique.

Au cœur de la forêt équatoriale à Yangambi en RDC, dans un amalgame de jungle et de ruines, l’un des plus grands centres de recherche consacrés à l’agriculture tropicale se présente aujourd’hui comme un réceptacle vivant de la crise climatique. […] Dans cette excavation, l’artiste et chercheur Sammy Baloji a recours à la voix de deux scientifiques emblématiques ayant œuvré dans le centre : Paul Panda Farnana, ingénieur agronome et premier fonctionnaire noir congolais au service de l’administration belge envoyé sur place au début du XXe siècle pour l’exploitation industrielle du latex, et Abiron Bernaert, ingénieur agronome flamand en charge de la production d’huile de palme pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces récits scénarisés, complétés par la voix d’un majestueux arbre tricentenaire devenu symbole national, mettent savamment en lumière les héritages de la modernité coloniale dans l’exploitation avide des ressources naturelles aujourd’hui.
Aurélien Marsais, Visions du Réel 2025

Sammy Baloji
Né en 1978

Depuis 2005, Sammy Baloji explore la mémoire et l’histoire de la République démocratique du Congo. Son travail est une recherche continue sur le patrimoine culturel, architectural et industriel de la région du Katanga, ainsi qu’une remise en question de l’impact de la colonisation belge. Son utilisation des archives photographiques lui permet de manipuler le temps et l’espace, comparant ainsi les anciens récits coloniaux aux impérialismes économiques contemporains. Ses œuvres vidéo, installations et séries photographiques soulignent la manière dont les identités sont façonnées, transformées, perverties et réinventées. Son regard critique sur les sociétés contemporaines constitue un avertissement sur la façon dont les clichés culturels continuent à façonner des mémoires collectives et permettent ainsi aux jeux de pouvoir sociaux et politiques de continuer à dicter les comportements humains. Comme il le déclarait dans un entretien récent : « Je ne suis pas intéressé par le colonialisme comme nostalgie, ou par le fait qu’il s’agisse d’une chose du passé, mais par la perpétuation de ce système. » Sammy Baloji vit et travaille à Bruxelles et Lubumbashi.
Source : Galerie Iman Farès

ALLER PLUS LOIN