Le film est consacré à la Commune de Paris. En 1870, les soldats français partent au front, la bourgeoisie parisienne applaudit aux cris de « À Berlin ! » et continue de vivre une vie joyeuse. Dans le grand magasin « Nouvelle Babylone » c’est l’époque des soldes. La jeune vendeuse Louise est invitée au bal par son patron. Mais la fête tourne court car l’armée française est battue et les Prussiens marchent sur Paris. La bourgeoisie qui fêtait hier les soldats est prête aujourd’hui à capituler mais le peuple de Paris ne veut pas se rendre. Louise se joint aux femmes du peuple pour aller à Montmartre tenter, en vain, de convaincre les militaires de combattre l’ennemi.
Novyy Vavilon – URSS, 1929, muet, noir et blanc, 93 min., cartons sous-titrés.
Réalisation : Grigori Kozintsev, Leonid Trauberg. Scénario : Grigori Kozintsev, Leonid Trauberg, inspiré des romans de Zola Au bonheur des dames, La Débâcle, Nana et du texte de Karl Marx La Commune de Paris. Image : Andreï N. Moskvine, Evgueni Mikhaïlov. Montage : Grigori Kozintsev, Leonid Trauberg. Musique : Dmitri Chostakovitch. Décors : Evgueni Eneï. Production : Sovkino. Interprétation : Elena Kouzmina (la vendeuse Louise), Piotr Sobolievski (le soldat Jean), David Goutman (le patron du grand magasin), Sofia Magarill (l’actrice), Sergueï Guerassimov (le journaliste Loutro), Mikhaïl Goussev (Poirier).
[…] Il ne peut être question dans ce film qui évoque pourtant sans cesse Daumier de parler de réalisme. Il ne peut être question non plus, bien qu’aucun film soviétique n’ait jamais connu une telle déformation des lignes, une telle simplification des traits, de parler à son propos de formalisme. S’il est exact, comme l’a dit Hugo, que l’œuvre épique est de l’histoire écoutée aux portes de la légende, La Nouvelle Babylone est le seul film épique authentique de l’histoire du cinéma. Un révolutionnaire d’Octobre s’arrête et considère le passé, la Commune de Paris, non pas avec les yeux froids de l’histoire, mais avec les yeux brûlants du souvenir. La Nouvelle Babylone, c’est la Commune de Paris telle que l’évoquaient jadis les hommes qui montèrent aux barricades de la Révolution russe de 1905.
60 ans de cinéma. 300 années de cinématographie. Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 1955.
Frank Strobel se distingue parmi les chefs d’orchestre internationalement reconnus grâce à un répertoire stylistique particulièrement varié. Il est depuis de nombreuses années l’un des protagonistes les plus importants dans le domaine interdisciplinaire du film et de la musique. Son enfance a pour cadre le cinéma de ses parents à Munich. A 16 ans, il met la main sur la partition pour piano de la musique originale de Gottfried Huppertz pour Metropolis de Fritz Lang, qu’il arrange et interprète de nombreuses fois pour accompagner ce chef-d’œuvre du cinéma. La première de la version restaurée finale de Metropolis a lieu lors de la Berlinade 2010 sous sa direction. En 2000, Frank Strobel a fondé avec Beate Warkentien, le Europäische Film Philharmonic Institute, qui promeut le genre « musique et film » dans les salles de concert, comme par exemple Matrix Live – Film in concert, présenté entre autres au Royal Albert Hall de Londres.
Frank Strobel est particulièrement actif sur la scène musicale française. En juillet 2024, il a dirigé Napoléon avec l’Orchestre Philharmonique et l’Orchestre National de Radio France. Une collaboration étroite et durable le lie à de nombreuses formations telles que la Filarmonica della Scala, Göteborgs Symfoniker, London Symphony Orchestra, à l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National de Belgique, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, l’Orchestre de la radio finlandaise, les Orchestres symphoniques de la radio de Berlin (RSB), Francfort, Hanovre et Leipzig, l’Orchestre symphonique de Vienne Oslo Philharmonic, Philharmonia Orchestra, Seattle Symphony, la Staatskapelle Dresden, la Sydney Symphony et à l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich. Sa propre série de concerts le relie étroitement à la Alte Oper de Francfort et à la Tonhalle de Zürich.
Frank Strobel se produit avec l’orchestre philharmonique de Monte-Carlo depuis 2008. Il a notamment dirigé plusieurs ciné-concerts de Charles Chaplin et dernièrement Le Cabinet du docteur Caligari de Robert Wiene (1920) et La Passion de Jeanne d’Arc de Carl T. Dreyer (1928).
Informations et réservations au +377 92 00 13 70 ou montecarloticket.com
