Sang-ok, une actrice disparue des écrans depuis des années, rencontre un célèbre réalisateur qui lui propose de jouer dans son prochain film. Malgré son désir de revenir sur le devant de la scène, le grave secret qu’elle renferme la rend hésitante.
Dangsin eolgul apeseo – Corée du Sud, 2021, couleur, 85 min., vostf.
Réalisation, scénario, image, montage, musique originale : Hong Sang-soo. Son : Seo Ji-hoon. Production : Jeonwonsa. Avec : Lee Hye-young (Sang-ok), Kwon Hae-hyo (Jae-won), Cho Yun-hee (Jeong-ok), Shin Seo-kho (le neveu).
L’objet du film n’est pas la mort, mais la grâce. C’est d’abord un vœu tel qu’on peut l’entendre dans les prières que Sang-ok psalmodie à plusieurs reprises, et qui prennent parfois la forme d’une théorie holistique du temps : cette idée que passé et futur ne sont plus guère que des illusions dont il faudrait se défaire, pour mieux ramasser la vie dans son intégralité en la pointe extrême du présent. Ou encore que le paradis n’est pas perché comme une promesse dans un quelconque au-delà, mais qu’il gît là, accessible, en face de nous, et même « juste sous nos yeux » un instant pouvant contenir en lui-même toute la joie et la détresse de l’existence.
Mathieu Macheret, Cahiers du cinéma n° 790, septembre 2022, p. 30.
Un instantané « Monaco en films » issu des collections de l’Institut et un court métrage :
Les Mystérieuses Aventures de Claude Conseil de Paul Jousselin et Marie-Lola Terver (France, 2024, couleur, 24 min).
Claude Conseil vit une retraite paisible avec son mari dans une maison au milieu des bois. Elle occupe son temps à enregistrer les oiseaux. Un soir de printemps, d’énigmatiques appels viennent rompre le calme de la forêt.