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Carmen Jones Otto Preminger (1954)
dimanche 17 décembre 2023 Grimaldi Forum, 11 h

Label « Danse et cinéma »
en partenariat avec les Ballets de Monte-Carlo,
dans le cadre du festival « Monaco Dance Forum »

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Cindy Lou rend visite à son fiancé Joe, un caporal affecté à la base militaire de Jacksonville. Carmen Jones, qui travaille à l’atelier de confection de parachutes couplé à la base, fait tourner la tête de tous les hommes. Elle provoque Joe puis se bat avec une autre ouvrière. La permission de Joe, qui comptait en profiter pour épouser Cindy Lou, est annulée. Il est contraint de conduire Carmen Jones devant les autorités militaires. En fait, il a postulé pour cette mission.

États-Unis, 1954, couleur, 107 min., vostf.
Réalisation : Otto Preminger. Scénario : Harry Kleiner, d’après la comédie musicale Carmen d’Oscar Hammerstein II, le roman de Prosper Mérimée et l’opéra-comique de Georges Bizet. Image : Sam Leavitt. Son : Roger Heman Sr., Arthur von Kirbach. Chorégraphie : Herbert Ross. Direction artistique : Edward L. Ilou. Décors : Claude E. Carpenter. Costumes : Mary Ann Nyberg. Montage : Louis R. Loeffler. Création du générique : Saul Bass. Production : Carlyle Productions, Twentieth Century Fox Film Corporation. Avec : Dorothy Dandridge (Carmen Jones), Harry Belafonte (Joe), Olga James (Cindy Lou), Pearl Bailey (Frankie), Diahann Carroll (Myrt), Roy Glenn (Rum), Nick Stewart (Dink), Joe Adams (Husky Miller), Brock Peters (le sergent Brown), Sandy Lewis (T-bone), Maury Lynn (Sally), DeForest Covan (l’entraîneur).

Quoiqu’il ait inspiré de nombreux cinéastes de Walsh à DeMille, de Lubitsch à Feyder, le personnage inventé par Mérimée trouve sa seule incarnation parfaite et véritablement créatrice à l’écran dans cette Carmen Jones, transposition de la nouvelle de Mérimée à l’époque contemporaine dans un milieu de Noirs américains. (…) Plus que tous les précédents avatars du personnage, Carmen Jones opère, de par son sens et son point de vue, un retour aux sources mériméennes : Carmen y est vue avec recul, avec distance, avec froideur, comme un personnage partiellement et sans doute essentiellement insaisissable.
Jacques Lourcelles, Dictionnaire des films. De 1951 à nos jours, Bouquins éditions, 2022, p. 138.