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Blow-up Michelangelo Antonioni (1966)
mardi 27 mai 2025 Théâtre des Variétés, 19 h

Un jeune photographe londonien « dans le vent » s’épuise à la recherche de sujets originaux. D’une nuit dans un asile de clochards, il passe à des photos suggestives de cover-girls, s’arrête chez un ami peintre, visite une boutique d’antiquaire et tombe en arrêt, dans un parc, devant un couple d’amoureux qu’il photographie à la sauvette. Mais la jeune femme se précipite sur lui pour lui arracher son appareil, le poursuit dans son domicile, s’offre à lui contre les négatifs. Intrigué, il lui remet un faux film et agrandit celui qu’il a tiré. Et il comprend : sur l’une des photos on distingue une main tenant un pistolet, sur une autre, un cadavre.

Royaume-Uni, Italie, États-Unis, 1966, couleur, 111 min., vostf.
Réalisation : Michelangelo Antonioni. Scénario : Michelangelo Antonioni, Tonino Guerra d’après la nouvelle Las Babas del diablo de Julio Cortázar. Image : Carlo Di Palma, Alfio Contini, Ray Parslow. Son : Jerry Kosloff, J.B. Smith. Musique originale : Herbie Hancock. Décors : Assheton Gorton. Costumes : Jocelyn Rickards. Montage : Frank Clarke, Michelangelo Antonioni. Effets visuels : Lionel Banes. Production : Metro-Goldwyn-Mayer, Bridge Films, Carlo Ponti Production. Avec : David Hemmings (Thomas), Vanessa Redgrave (Jane), Sarah Miles (Patricia), John Castle (Bill), Peter Bowles (Ron), Jane Birkin (la première jeune fille), Gillian Hills (la deuxième jeune fille).

Blow-up n’est pas plus un film à thèse que L’Avventura, dont il est le singulier prolongement, n’était un film policier psychologique. L’évanouissement du réel et sa mise hors champ sont des sentiments qui appartiennent trop à Antonioni pour surprendre ici au fond. Ce qui a dérouté c’est une recherche plastique, dont la nature n’est pas décorative mais expressive. S’il était peintre, on écrirait qu’il a peint l’espace. Aucune importance n’est concédée dans Blow-up au quotidien, objets ou gestes de la vie. Et pourtant c’est la vie même, métaphoriquement, qui est présente mais masquée, et que le témoin le plus objectif ne peut saisir. Où est la vérité ? Là où se joue le jeu des faux-semblants ?
Claude Michel Cluny, Dossiers du cinéma. Films III, Casterman, 1975.

Première partie

Un instantané « Monaco en films » issu des collections de l’Institut et un court métrage :
Les Photos d’Alix de Jean Eustache (France, 1981, couleur, 19 min.).
Une photographe (Alix Cléo-Roubaud) discute avec un jeune homme (le fils de Jean Eustache). Elle lui montre certaines de ses photos et les commente.

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PROJECTIONS SPÉCIALES La Nouvelle Babylone
MARDIS DU CINEMA Toni Erdmann